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118 REGISTRES
don, sire Jacques Pinel, Joachin Rolland, Germain Megissier, François Gueroult, Jehan Daubray, Noel Lesellier, monsr Charpentier, procureur en Chastelet, me René Contesse, me Jehan Mousson, Guillaume du Bourgeois, Jehan Contesse, appothicaire, Jehan Thouart, me Archambault de Moret, me Mathieu Coignet, monsr Dumont, Pierre Letellier, Pierre Clozeau, Jacques David, Nicolas d'Auvergne, Estienne Deladehors, Jehan Laurens, geollier, Jehan Dampmartin, monsr Berthelemy, procureur en Parlement, Nicolas Alexandre, monsr Fauchet, procureur en Chastelet, me Jehan Desmaretz, advocat, François Guichart, Hugues Brullart, Severin Petit, me Nicole Meslrac, Michel Duru, Jacques Hermant, Jehan Sedille, Pierre Pelletier, Jehan Guerra ul t, Jehan Chappellier, Jehan Boursin, Henry Patroullart, Jehan Boullenger, Jehan Sauvage, Guillaume Bazin, Raoul Leconte, m"Nicole Guedon, me Jehan Deluc, Liger Parocher, Pierre Dyer, Jehan Bigant, Jehan Lecamus, drappier, monsr Bouete, procureur en Parlement, Leon Danisy, monsr Denise, procureur, Jehan Guenault, monsr Berthelemy, corecteur des Comptes, et autres, grant nombre de bourgeois de lad. Ville, de tous estatz, mandez en lad. assemblée.
Et après lecture des lettres patentes du Roy, cy dessus transcriptes, portans declaration du voulloir dud. seigneur et la responce faicte à mond. sr le Prevost des Marchans, laquelle il a proposée et recitée de mot à mot, en la presente compaignée, et prié icelle voulloir satisfaire au voulloir dud. seigneur et en adviser les moyens;
Ce faict, a mys la matiere en deliberation et demandé l'avis à tous lesd, assistans, l'ung après l'autre. Tous lesquelz, ou la plus grande et seyne partie diceulx, ont conclud, advisé et deliberé que, veu et consideré les gros deniers qui ont esté cy devant levez à lad. Ville et fournyz au feu Roy, que Dieu absoille, et mesmes vingt mil escuz, depuis quatre moys en ça, aud. seigneur; que la Ville de Paris est bien diminuée d'argent, tant à cause de la fuitte qui fut faicte à ia venue de l'Empereur, en l'année vcxliiii, que pour la grande famyne et charte dc Mez et autres vivres, la peste et autres inconveniens advenuz depuis trois ans en ça, les molestes donnez aux marchans, tant de sel que autres, qui ont esté au voyage de Flandres, durant la guerre; qu'il y a la moictié du peuple de Paris, pour le moings, qui ne sauroit riens payer, pour la povreté d'iceulx, lesquelz ne vivent que au jour la journée, en travaillant de leurs arts et mestiers, desquelz ilz
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DU BUREAU [i548]
ont bien à faire à vivre, eulx vestir et à payer le louage de leurs maisons, ou chambres; l'autre moictié consiste aux officiers du Roy et gens d'église, qui sont la pluspart previllegiez; et grant nombre du moyen estat est grandement ypotheque pour led. sel et pour grosses debtes et rentes, qu'ilz ont sur eulx constituées.
A ceste cause, ont tous lesd, bourgeois et habitans, ou la pluspart d'iceulx, remonstré qu'il y avoit douze heures au jour, en l'une desquelles le Roy povoit changer d'oppinyon, car son cueur est en la main de Dieu qui le pourra tourner à avoir pitié de son peuple, et qu'il estoit très neccessaire le prier de rechef et remonstrer qu'il est impossible lever lad. somme par les moyens contenuz èsd. lettres, pour l'inequalité des personnes; et lesquelz moyens ont esté par quatre foys cy devant temptez et essayez, et on a veu que on ne sceust jamais trouver moyen de recouvrer la moictié des sommes de deniers demandées à toute rigueur;
Qu'on doibt encores aller remonstrer aud. seigneur et instamment prier, par plusieurs foys et par imporlunité, s'il en est besoing, qu'il luy plaise remectre icelle somme à lad. Ville. Et, ou son bon plaisir seroit voulloir avoir lad. somme entiere, ou partie, qu'il luy pleust permectre la lever par impost sur telle marchandise qu'il sera advisé, la moings dommageable et prejudiciable au bien publiq de lad. Ville; car les habitans d'icelle Ville n'y voient autre moyen. Et seroit plus expédient que led. seigneur feist lever ce qui luy plairoil par ses officiers, à ce qu'ilz congnoissent la povreté de lad. Ville, et que lesd, habitans ne se vueullent excuser sans cause.
Et depuis a esté ordonné au Bureau de lad. Ville qu'on porteroit à la Court lad. deliberation, ainsi qu'il s'ensuit :
Conclusion envoyée au Roy.
A esté advisé, conclud et deliberé que les habitans de la Ville de Paris sont de present si pauvres et atténuez, tant au moyen des empruntz continuelz dont ilz ont esté chargez du temps du feu Roy, que pour la grande famine, pestillence et autres maulx à eulx advenuz, depuis trois ans en ça, qu'il n'est possible, de quelque contraincte et rigueur d'exécution qu'on puisse user, secourir le Roy de si grosse et excessive somme de deniers que celle qu'il demande ;
Que toute la richesse et oppulence de la Ville de
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